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#compte-rendu de lecture, par Marielle Durnerin

  • Photo du rédacteur: Atelier d'écriture
    Atelier d'écriture
  • 21 mars 2020
  • 2 min de lecture

ATELIER 1/LA DISPARITION DE JOSEPH MENGLE - OLIVIER GUEZ, par Marielle Durnerin

Nous allons donc devoir rester à la maison. L’occasion de lire… pour une fois qu’on a forcément le temps !

Alors pour s’encourager les uns les autres à se laisser happer par un livre que l’on découvre ou redécouvre, un petit compte rendu de lecture, ça vous dit ?

Un compte rendu sérieux, farfelu, fourni, charnu, léger comme une plume, tout riquiqui, ou gargantuesque, outré ou timide, à vous de choisir.


Atelier écriture en période de confinement, 20 mars 2020


Marie nous propose d’écrire un compte rendu de lecture.

Résumer le livre que je viens de finir : La Disparition de Josef MENGELE écrit par Olivier GUEZ m’apparaît comme une épreuve.

Comment ai-je pu lire jusqu’au bout la cavale d’un tel monstre ?

La curiosité qui m’a poussé à finir ce texte est-elle malsaine ? Tient-elle à la qualité de l’écriture ?

Je ne sais pas répondre à un malaise qui ne se dissipe pas.



Quelques réflexions viennent cependant m’aider à prendre des distances. L’homme dont il est question, dans ce livre, est médecin. Il adhère à l’idéologie nazie. Ainsi, il est nommé, par le troisième Reich, comme médecin à Auschwitz. Triant les arrivants, il a envoyé sans aucun état d’âme, des wagons d’hommes, de femmes et d’ enfants à la chambre à gaz. En parallèle, il s’est livré à des expérimentations abominables sur des personnes qu’il choisissait aux noms de recherches sur la pureté de la race aryenne.

L’histoire nous raconte sa fuite après la victoire des alliés. Au fil des pages il apparaît comme un homme médiocre, sans scrupules, vaniteux, avide, égocentrique, dominateur et persuadé d’être supérieur aux autres. Il justifie ses crimes abjects qu’il minimise. Il finit sa vie, en Amérique du sud, dans la peur d’être reconnu et jugé. Aidé par l’argent de sa famille, riches industriels restés en Allemagne, il parvient à se cacher pendant 35 ans. Sa cavale s’arrête avec sa mort. Elle se résume en une lente dégradation qui met à nu sa bassesse. Il apparaît comme un personnage nauséabond entouré d’un monde nauséabond.

La médiocrité de cet acteur du mal, sa banalité résonne avec la situation d’aujourd’hui. Ainsi, je veux partager avec vous la conclusion du livre :

« Toutes les deux ou trois générations, lorsque la mémoire s’étiole et que les derniers témoins des massacres précédents disparaissent, la raison s’éclipse et des hommes viennent propager le mal.

Puissent-ils rester loin de nous, les songes et les chimères de la nuit.

Méfiance, l’homme est une créature malléable, il faut se méfier des hommes. »

 
 
 

1 Comment


marievindy
Mar 21, 2020

Merci Marielle, pour ce compte rendu de lecture. Un prix Renaudot ! Et merci aussi pour l'image, elle est parlante !

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