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#Citation et photographie, entre désespoir et nostalgie, par Alain Griffaton

  • Photo du rédacteur: Atelier d'écriture
    Atelier d'écriture
  • 22 juin 2020
  • 1 min de lecture

« Le désespoir de celui qui se croit lâche parce qu’il a cédé à une défaillance momentanée - alors qu’il s’estimait valeureux - n’est vraiment pas une attitude humaine courante. »


JE Je croyais créer une ambiance familiale chaleureuse et raffinée. Ma fille m'a détrompée. En d'interminables entretiens téléphoniques, elle me tend un miroir où je me vois en mère, glaciale et perverse. Je connais mon devoir : j'écoute, je m'interroge, et je plaide ma cause. Mais hier, plus par lâcheté que par impatience, au bout de quelques minutes, j'ai raccroché, avec le sentiment d'une irréparable rupture. J'ai perdu ma fille, et je me déteste.

     

TU

Hypocrite lectrice, qui infliges à tes amies la chronique édulcorée de tes chers petits, reconnais-le : toi aussi tu subis la férocité familiale ; alors, s'il te plaît, un peu de compassion pour mon personnage qui, perdant courage et sang-froid, détruit stupidement une relation

déjà envenimée avec ses enfants. Daigne sympathiser avec son désespoir puisque tu le connais par expérience.

     

ELLES

Devant son miroir, sous les yeux de sa fille, une jeune mère ajuste ses lentilles de contact. Dans le regard de la petite, elle lit confiance et curiosité innocente. Mais soudain le miroir reflète un avenir qu'elles ne peuvent percevoir : une femme mûre, belle

et désespérée, lit dans le regard de sa fille devenue femme le reproche et le ressentiment.





 
 
 

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