#TEXTES LIBRES #Les gens bien, par Catherine Legros
- Atelier d'écriture
- 20 mars 2020
- 10 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 mars 2020
TEXTE LIBRE/Les gens bien/Catherine Legros
Toute ressemblance avec des personnages ou des lieux connus est purement fictive.
Les gens bien
Louise est très fière.
On l'envie.
Elle est très jolie dit-on. Elle a un charme fou.
On la jalouse.
Elle est née avec une cuillère en argent dans la bouche.
C'est une bourgeoise.
Elle a l'art des bonnes manières.
Ses parents ont des valeurs cependant.
Une belle moralité, une belle mentalité.
Mariée depuis dix ans, tout baigne.
Belle situation, bien sous tout rapport et surtout il est très gentil.
La bourgeoise prend du galon, invite à tour de bras, se fait bien voir, tente de se faire aimer et y met tout son cœur.
Ciel, elle est chic ! Elle a du chien. Elle fréquente la haute comme on dit.
Elle a des sourires à n'en plus finir, des courbettes, des tralalas, des mamours à en avoir une indigestion.
Elle est charmée. Elle aime tant faire plaisir.
Elle est infiniment gentille elle aussi.
On lui a très bien appris à dire bonjour à la dame, merci au monsieur, rester toujours très polie, être à l’écoute... des autres et toujours avec gaité.
Très bien élevée la petite !
Elle est heureuse. Elle est insouciante.
Ça dérangerait presque et puis, son mari lui a dit qu'on venait souvent aux jolies soirées par intérêt.
Des fois qu'on pourrait avoir de l’avancement, des avantages et j'en passe.
Louise ne peut croire de telles choses.
Elle a des amis.
Des bourges.
Adorables, tous.
Des gens bien qui fréquentent une fille bien, dans un milieu bien.
On ne se mélange pas.
On va au golf, au tennis, au club d'équitation.
On s'envole au loin pour les vacances, on glisse sur les cimes les plus branchées.
On s'admire.
Voyons, on s'entraide pour les sorties, les invits, les rallyes.
Ma chérie je serai toujours là pour toi.
On est des gens bien. On fait parti du gratin.
Les dîners sont succulents et très animés.
Certains ricanent et manquent de s'étrangler en avalant plus de ragots que de ragoûts.
Et tout le monde rigole.
On s'habille chez Agnès B, Bella, Glam, Strange girl.
La femme du professeur Truc-chouette a déniché une petite robe dans une fripe.
Porter des nippes, ça fait bien, ça fait simple.
— T’as du cul, lance Edouard.
Être un peu vulgaire n'est pas sans déplaire et dans un certain milieu, ça fait jeune, branché à souhait.
Coco est la meilleure amie de Louise.
Elle achète des appartements comme on achète des baguettes de pain.
On peut compter sur elle.
Vraiment.
Et puis, elle est si modeste, sensible.
À la banque on la déteste.
Un sou est un sou. Certaines donnent à fond dans le bénévolat. Ce sont des femmes au foyer. Toujours fatiguées disent-elles.
S'occuper des enfants, les emmener faire du dada plusieurs fois par semaine, ça les use.
Les trois femmes de ménage...pas facile a gérer. Elles ne comprennent rien a rien. Faut répéter, rabâcher.
Et Joséphine qui va aux oua-ouas tout le temps… Elle lui bouffe tout son PQ.
Affreux !
Et le mari souvent parti pour le travail et qui rentre très tard, si tard.
Ça mine.
S'intéresser aux pauvres, aux défavorisés, ça donne du panache !
Mais on ne se mélangera jamais.
Les torchons d'un côté, les serviettes de l'autre.
Cet après-midi, nous allons chez les Rossignol.
Ils sont connectés cinq sur cinq.
La piscine est magnifique.
Lui ne lit que des chefs-d'oeuvre.
Elle s'occupe du jardin et de la haie, assez haute.
On ne doit pas voir ce qu'ils ont.
Lui serait presque jaloux du voisin qui a presque rien.
Être heureux avec rien, c'est louche.
Lui, compte, nous parle de la bourse, de ses assurances, de ses actions...
On s'emmerde.
Coco a appelé.
Elle veut des renseignements.
Elle téléphone tout le temps pour des renseignements.
Louise est fière de lui être utile.
Elle lui fait confiance.
Louise est quelqu'un de bien.
On l'appelle le prince Consort.
Vincent porte des marques. Même sa cervelle est estampillée !
Et c'est le roi des cons.
Ils ont peur de tout ce qui les menace. Les impôts pourraient augmenter.
Ils n'y arriveraient plus !
Ils appartiennent à un certain milieu.
Faut pas leur manger l'herbe sous le pied !
Avoir réussi. Par n'importe quel moyen mais...
Avoir réussi !
La réussite sociale.
— Tu te rends compte ? radote souvent Vincent,
j'ai gravi l'échelle.
Il a un train de vie à en faire pâlir plus d'un.
Il s'est enrichi.
Un héritage fabuleux a fait l'affaire.
C'est un nouveau riche.
Il a sa cour.
Il a pris une drôle de mentalité.
L'argent lui a dévoré l'âme et le cœur.
Dommage. Il était pas mal notre Vincent.
Les amis de Louise ont très bon goût.
Mais chez Vincent, c’est nul à chier !
Ça fait même peur son intérieur.
La vie de Louise avance gentiment.
Parfois elle accompagne son mari chéri aux quatre coins du monde.
Affaires obligent.
Ici, elle connaît les musées, les galeries de peinture.
Là, elle découvre une ville somptueuse, un lac majestueux, un château romantique entouré de crocus.
Elle s'émerveille de tout.
Elle aura tant de choses a raconter en rentrant.
— Tu vis d'amour et d'eau fraîche, lui a-t-on dit.
Louise est libre.
Louise a maintenant trente huit ans et elle n'a pas d'enfants.
Elle a entendu des mots.
— Ces femmes qui n'ont pas d’enfant, ce sont des égoïstes. Elles n'ont pas de cœur de mère...
Ça vient d'amies frustrées de courir sans cesse à droite et à gauche pour leurs rejetons ou pire de les voir faire la gueule si plus grands ils n'ont pas eu le chèque à la fin du week-end !
Louise a eu des problèmes de santé, voilà tout.
Elle n'a pas mauvais esprit, ça lui est passé au dessus de la tête. Elle n'aime pas faire de vagues.
La belle-mère est très possessive.
Elle lui a flanqué son mariage en l'air.
Le mari a voulu ménager la chèvre avec le chou.
Louise s'est sentie délaissée.
Peu à peu les amoureux ne vont plus se parler, ni même se comprendre, ni s'entendre.
Et pourtant… Ils s'aiment encore.
On fait comme si,
comme si tout allait bien.
On s'oublie dans le beau monde.
On part plusieurs jours au bord de la mer chez des amis qui ont une résidence secondaire.
Tout le monde est très attentionné.
Il y a quelques regards cependant qui en disent long.
Peut-être ont-ils remarqué.
Peut-être se doutent-ils.
Voudraient-ils savoir...
Entourés, on noie le poisson.
En famille on fait semblant.
C'est triste. Louise n'est pas seule.
Les amis sont là.
Ce sont des gens bien .
Ils tendent l'oreille...
Au tennis Chris a pris un pot avec nous.
— Ma chérie viens boire un coup !
Elle a la mine défaite. Elle nous annonce son divorce.
T'inquiète ma Chris. On est là !
On rit au club-house.
On refait le monde.
Chris est partie assez vite.
Quand elle a eu le dos tourné, une bonne copine a envoyé
— Ça lui fera les pieds !
Louise en a des frissons dans le dos.
Son bonheur se consume doucement et son mariage si heureux prend l'eau.
Elle s'agrippe. Elle voudrait changer d'appartement et tout recommencer.
Mais les hommes ne comprennent pas toujours cela.
Pour se changer les idées, tenir le coup, elle se balade souvent avec Coco.
Elle adore la nature.
Elle voudrait être un oiseau, voler d'arbres en arbres, s'asseoir sur un nuage, rêver encore que tout va bien.
Elle a fait quelques confidences à sa grande amie chérie.
Coco comprend tout.
Elle lui prend tendrement la main.
— Tu m’aideras. Tu seras là à mes côtés si ça ne va pas …
— Comment peux tu en douter ? Bien sûr ma Doudouce.
Louise est rassurée.
Quatre ans pour se séparer.
Ça commence à jaser.
Un grain de sable… ça devient une dune !
Louise, elle a le cœur transpercé.
Elle a du chagrin d'amour.
Ça se voit bien.
Mais ils voudraient savoir.
On se reçoit encore.
On parle, on parle...
On se console à sa façon.
Louise a de très bonnes relations.
Ce sont des gens comme il faut, classes, du savoir-vivre et tout et tout.
On ne lui pose pas de questions.
Louise reste silencieuse.
Chloé est très gauche caviar.
Elle se plaint.
Elle est très juste comme elle dit tant de fois.
Il faut la comprendre.
Une fuite d'eau dans sa cuisine, mon Dieu, c'est un désastre.
Les réparations, ce n'est pas donné !
Elle voyage tout le temps. Elle roule en BM.
Un petit coupé ce n'est pas grand chose.
Elle possède un appartement à la montagne et un autre à Saint-Raph.
Elle n'y arrive plus !
— Ah ! Vivement dimanche prochain que je parte à Genève pour oublier tout ça.
— Ma pauvre chérie… Les gens ne voient pas tout ce qu'il faut payer !
Ça rit autour de Louise.
Bécassine adore le jazz. Les concerts, c'est son truc et son Peter de mari a un virus, la politique.
Il nous soûle.
Bécassine c'est son surnom.
Elle amuse beaucoup Louise.
En fait c'est une dinde mais si adorable.
Elle embrasse Louise pour un rien.
Elle a le cœur sur la main.
Elle n'étale pas sa fortune.
C'est ce qui plaît à Louise.
D'autres copains sont merveilleux, posés, délicats, raffinés.
Toujours le mot gentil et réconfortant.
Tiens ! Coco a appelé.
Elle voudrait aller se promener.
Mais Louise est fatiguée. Elle lui propose de venir prendre un verre à la maison et papoter.
Ce sera tellement agréable.
— Oh! Ma Doudouce, ce qui m’intéresse, c'est de marcher.
Louise va se reposer.
La sœur de Louise est avocate et son beau-frère, médecin, il se la pète. Il est en admiration devant elle.
Louise est très fière de sa sœur.
Leur maison est magnifique et la propriété à la campagne encore plus belle et le chalet dans les alpes encore plus chouette.
Juste en passant… Ils sont toujours affamés.
Ils n’en ont jamais assez.
Ils sont sur la même longueur d'onde.
Ils adorent l'argent !
Mais, ce sont des gens bien.
Le bonheur, on le voit parfois après.
Ça s'est fait comme ça.
Un matin, Louise ouvre un œil.
Le soleil brille.
Elle est libre mais seule.
La convalescence sera longue.
Elle a repris du travail.
Arrêté depuis des années pour accompagner son mari, c'est une montagne.
Et les collègues !
Louise a découvert un autre monde et donné un sacré coup de collier.
Les loups lui ont fait la peau. Les louves surtout et les ânes l'ont cent fois croquée en ricanant à pleines dents.
Un sourire de collègue n'est pas forcément un sourire ami.
Louise va jouer la forte, se taire, ne pas faire envie, renarder.
Il y a les vrais amis et les faux.
Ceux là même qui ne l'appellent jamais.
Ceux là qui lui téléphonent une fois tous les six mois pour se donner bonne conscience et qu'elle ne voit jamais.
Ceux là encore qui si souvent sont venus aux nouvelles, aux mauvaises surtout, l'air presque déçu quand elle allait si mal et devinant leur jeu, elle répondait :
— Ça va.
— Ah bon ?
Il y a un blanc.
— C’est très bien tu sais !
Elle se souvient aussi, lorsque tout s'est écroulé, de ses quatre inséparables copines.
C'était un trente et un décembre.
Il faisait froid et elles l'ont invitée dans un joli salon de thé en fin d'après-midi.
Trop top.
Elles l'ont harcelée de questions.
Et pourquoi, et comment...
Harcelée à toutes les sauces, jusqu'à vouloir savoir comment ça se passait dans son lit !
Plus Louise est en bas, plus elles se sentent en haut.
Et dire qu'elle comptait sur les amies en cas de coup dur.
A dix neuf heures tout le monde est parti pour faire la fête.
On a dit gentiment au revoir à Louise.
Il y a aussi ceux qui lui lancent des invitations à tour de bras.
— Faudra venir dîner à la maison.
Il y a tout de même des gens chics.
— On met ça au point. À bientôt ma chérie. On se téléphone.
Louise attend depuis trois ans !
Certains ont invité Louise.
Les deux premiers mois… Elle ne les a plus revus ou juste comme ça, en coup de vent.
Il y a ceux qui la regardent d'un drôle d'air.
Louise a des bleus au fond du cœur.
Il y a les amis du mari qu'elle croyait les siens et qui lui cassent du sucre sur le dos.
Sûr qu'elle ne voyait pas les choses comme ça.
Elle n'est plus intéressante.
Elle ne vaut plus grand chose.
Voilà Louise condamnée à l'exil.
Des amis sont tout de même venus voir le nouvel appart.
Pour voir...
Les couples ne se reçoivent qu'entre eux.
Pas de place pour une femme seule et pour peu que Louise soit jolie, financièrement autonome… Pour peu que le couple qui peut-être songeait à l'inviter batte de l'aile...
Inutile de le dire.
La maîtresse de maison ne prendra aucun risque.
Louise a quelques invitations.
Ça veut dire qu'on l'apprécie ?
Mais elle ne voit plus la vie comme avant.
Mariée, elle fréquentait des couples mariés.
Efficace gardien, le mariage protège.
Seule à présent, les langues se délient...
Combien si unis en société donnent à fond dans l’extra-conjugal ? Certains vont même envier sa liberté.
Car Louise est libre.
Libre d’aimer. Libre de vivre avec qui elle veut, ou elle veut, quand elle veut.
Béa a une jolie voiture.
Elle est contente.
C'est un cadeau de son époux.
Il lui a offert pour qu'elle ferme sa gueule.
Il va partir pendant les vacances avec sa maîtresse.
Mais comme elle dit
— C’est moi qui ai les chèques !
Louise n'a plus de papa ni de maman.
L'héritage ne s'est pas trop mal passé.
La sœur de Louise a décidé qu'elle prendrait les meubles.
Trop petit chez elle !
La sœur de Louise fait les questions et les réponses pour tout ce qui l'arrange.
Il y avait quelques biens. Vendus.
Il reste un problème. Le plus gros.
Payer les charges, les réparations, les appels fonds-travaux en plus des siens…
Louise ne peut suivre.
Elle ne peut attendre longtemps.
Les fins de mois sont déjà difficiles. Et ça en plus !
Content le beau-frère. Il saute de joie.
Louise, c'est la petite sœur que l'on aime bien .
On l'a bien niquée.
Bien baisée.
On ne lui a rien proposé quand elle a tout laissé pour s'en sortir.
On l'a vite oubliée.
Louise dérange. Elle encombre.
Elle n'est plus utile.
Faut peut-être pas que ça se sache autour d'eux !
On l'appelle malgré tout un peu, juste un tout petit peu.
Ils n'ont rien à se reprocher.
On lui parle oui… mais sans empathie aucune.
Le chat du con de beau-frère a plus d'importance que la pauvre petite Louise.
Bien gentille disent-ils.
Ça veut tout dire.
Et s'il a une griffe de retournée, c'est tout un cinéma.
C'est la cata !
La sœur de Louise est aux anges.
Elle va pouvoir acheter ce qu'elle n'a pas encore.
Mais, tout simple, au bord de la mer.
Elle a trouvé.
Pas n'importe ou.
Dans le coin des pêcheurs.
Ça fait bien, ça fait simple.
Juste un petit rien, voyons !
Ce sont des gens bien .
Mais... dans un coin très branché, très chic, très in.
Ils sont comme la guenon !
La guenon, c'est son joli petit nom.
Elle a une mâchoire, des lèvres,
quand elle sourit… des dents,
du poil aux pattes,
des fesses...
Elle ne veut pas d’emmerdes, vit pour elle, ne veut rien voir ni savoir.
Tout ce qui la dérange, elle s'en tape.
Sa pomme avant tout.
Il y a des gens comme cela.
Avec Coco, Louise, elle s'éclate.
Les balades sont formidables.
Elles se racontent leurs petits malheurs, leurs petits bobos.
— Heureusement que tu es là Coco.
Les Rossignol vivent dans leur bulle.
Ils ont horreur de la maladie, détestent la vieillesse et les pauvres et ne fréquentent que les gros portefeuilles.
Louise a fait le tri.
Elle voudrait pourtant bien revoir d'anciennes connaissances.
Mais...
Ils se reçoivent dans des endroits huppés ou font partie d'un club ultra fermé, ont des maisons de famille extraordinaires, parfois de jolis petits manoirs.
Louise ne peut rivaliser.
Elle n'a pas le même train de vie, pas les mêmes préoccupations, ni les mêmes discussions.
Tant pis ! C'est comme ça.
Et puis
Un jour Louise ne s'est pas sentie bien.
Elle est tombée. Il y a du sang partout.
Elle est seule, désemparée.
Elle a peur.
Elle appelle son amie chérie.
— Je me promène, je fais du lèche-vitrine… Je ne peux pas être partout, tu devrais comprendre ça !
Pendant deux jours Louise n'aura aucune nouvelle.
Elle appelle les urgences et sa gentille voisine.
Elles ont sympathisé depuis peu.
Elle accourt.
Le stress a eu raison de son estomac. Il lui a fait un trou là dedans !
On l'a très bien soignée.
Coco a enfin donné signe de vie .
— J’ai mon portable vers mon oreille.
T'appelle quand tu veux ma Doudouce. Je suis à ton écoute.
Tu le sais bien.
Et toujours la même ritournelle.
Les Rossignol ont pensé à elle.
— Bon courage.
Ça claque comme un coup de fusil.
La guenon.
— On pense à toi.
Indifférence.
D'autres...
Silence.
Dégage ! lui avait dit un jour Alice.
Elle ne reverra plus Coco,
ni les Rossignol,
ni la guenon,
ni beaucoup d'autres.
Louise ne s'y attendait pas.
Les humbles, les invisibles, les petits, les minuscules, les sans prétention sont sortis de l'ombre.
Ils ont été là, à ses côtés, ont su trouver les mots, faire ce qu'il fallait, comme il fallait.
Ils ont mis tout leur cœur, discrètement, naturellement.
Louise a des amis, d'anciens et de nouveaux.
Il y a des gens bien chez les gens bien.
Geneviève de la Roselière est très présente.
Les Durand invitent Louise très souvent.
Olivier la courtiserait même un peu, en tout cas, c'est un très bon copain.
Louise est très entourée.
Elle a de bons et des vrais amis.
Oui, il y a des gens bien.
Merci Catherine pour cette mélopée étrange... à la fois triste et cruel et finalement, pleine d'espoir !