Thérèse S, les Abécédaires
- Atelier d'écriture
- 11 avr. 2021
- 1 min de lecture
Dans ce jardin
Je n'y fais pas du pain
Tout y est cousu main
Le délicat, le précieux
S’y côtoient et s’enchevêtrent
Comme une chevelure d’algues qui ondoie nonchalamment et silencieusement
Au jardin on peut y rencontrer
comme y être en solitaire
sans jouer aux quilles.
Où sont les arceaux et le maillet du jeu de croquet?
Le jardin est rempli de secrets, de cachettes, de niches
À chacun d’y trouver son endroit, son lieu, son repos
Entouré d’hirondelles, de lys, de lilas, de glycine, où sont nos pensées? Si ce n'est envolées à la cime des arbres, ces amis fidèles et immuables.
À la mare, le cannetis, ce rideau de lentilles vertes masque un monde mystérieux qui nous échappe
Chacun son monde
Le jardin nous laisse libre :
de rêver de rivières
d'imaginer des iris conversant entre elles telles des demoiselles
de deviser devant un damier dangereux
Écouter par dessus tout le bourdonnement chantant de toute cette végétation qui nous entoure, nous enlace, nous embrasse.
Le jardin est le pont entre les mots et la nature
Sur un tapis de feuilles de fleurs et de broussailles nous nous vautrons et nous grisons de toutes les odeurs, parfums et senteurs
Lys lilas seringa reseda
Aux nénuphars on se donne rendez-vous
pour avancer dans ce labyrinthe de merveilles aux couleurs luxuriantes
Tant de trésors, pour rien, pour sculpter l'air, effleurer notre coeur et endormir notre vertige.
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